mercredi 16 octobre 2013

Quand Richelieu marie ses nièces

Le cardinal de Richelieu, organise le mariage de ses nièces à la mode de Bretagne. Il promet tout d’abord à Antoine de Gramont, comte de Guiche, fils d’Antoine de Gramont et de Louise de Roquelaure, sa nièce Marguerite du Cambout, puis change d’avis : « Je vous avais promis mademoiselle Pont-Château la cadette, je suis bien fâché de ne vous la pouvoir donner, et je vous prie de prendre en sa place mademoiselle du Plessis-Chivray. ». Le comte de Guiche, qui a toujours été bon courtisan, lui dit « que c’étoit Son Eminence qu’il épousoit, et non ses parentes, et qu’il prendroit celle qu’on lui donneroit. »[1]. Françoise Marguerite de Chivré est ainsi décrite par Richelieu à Antoine de l’Age, seigneur de Puylaurens : « La plus âgée de ces enfants, mademoiselle du Plessis-Chivray, n’a pas encore vingt-deux ans. C’est une personne de grande sagesse, comme on le voit à cette bouche en cœur, à ces yeux doux et à ces appas philosophes. M. le comte de Guiche veut lui enseigner quelque chose comme l’art d’aimer, et paraît être un assez bon docteur, puisqu’elle l’écoute patiemment. »[2].
Les noces des trois nièces du cardinal, Françoise Marguerite de Chivré 23 ans avec Antoine de Gramont 30 ans, Marie du Cambout avec Bernard de la Valette, Marguerite du Cambout avec Antoine de l’Age, se déroulent en même temps le 28 novembre 1634 à l’Arsenal en présence de la reine Anne d’Autriche femme de Louis XIII et du cardinal.

[1] Les historiettes de Tallemant des Réaux – T.2 p.341
[2] Puylaurens par Paul de Musset – p.178